3 infos essentielles sur vos impôts de chauffeur VTC
Vous vous installez en tant que chauffeur VTC ? Vous avez déjà créé votre entreprise mais souhaitez en savoir plus sur vos impôts ? Nous vous livrons 3 informations incontournables pour rester en règle avec l’administration fiscale, et optimiser vos impôts en toute légalité. Suivez le guide !
2 options pour vos impôts de chauffeur VTC : impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés
Premier point essentiel : le choix de votre régime fiscal. Les entrepreneurs choisissent en effet entre créer leur entreprise de VTC en nom propre, ou exercer en tant que société. La différence de fiscalité entre ces deux options est majeure. Le premier choix vous conduit à déclarer le bénéfice de votre entreprise sur vos revenus personnels, tandis que la fondation d’une société vous oblige à déclarer votre résultat à l’impôt sur les sociétés.
Le choix de l’IR
En tant qu’entrepreneur individuel déclarant ses bénéfices à l’IR, vous bénéficiez d’un abattement de 50 % au titre des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) :
- Avec un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 72 600 €, vous serez imposé au régime micro-BIC. Ce dernier vous permet de bénéficier d’obligations comptables allégées.
- Entre 72 600 € et 247 000 € de CAHT, vous êtes imposé au régime réel simplifié.
- Au-dessus de 247 000 € de chiffre d’affaires hors taxe, vous passez dans la catégorie du régime réel, le plus contraignant en termes de comptabilité.
L’option IS
Avec une société de chauffeur VTC, deux déclarations s’appliquent : vous devez déclarer votre bénéfice à l’IS, et votre rémunération, ainsi que les dividendes perçus avec votre entreprise, à l’IR. Ces deux montants seront imposés sous des conditions différentes. Pour l’impôt sur les sociétés :
- Un taux d’imposition de 15 % s’applique en-dessous de 38 120 € de bénéfices déclarés. Le capital social de la société doit être détenu à 75 % par des personnes physiques.
- Un taux de 28 % s’applique sur les bénéfices compris entre 38 120 € et 75 000 €.
- Au-delà de 75 000 €, on applique un taux normal de 33,3 %.
Quant à l’impôt sur le revenu, son taux peut varier de 0 à 45 %, en fonction du niveau de votre rémunération.
Le choix entre imposition à l’IR ou à l’IS dépend donc avant toute chose de votre activité et des bénéfices que vous en retirerez.
Comment optimiser votre TVA ?
La TVA est un impôt versé sur chaque achat effectué, qu’il s’agisse d’une dépense personnelle ou professionnelle. En tant que VTC, vous serez amené à réaliser des dépenses sur lesquelles vous devrez verser de la TVA. Cette TVA versée vous est ensuite créditée lorsque vous réalisez votre déclaration de TVA.
Pour que votre entreprise reste créditrice en TVA, il vous faut donc payer plus de TVA que vous n’en percevez. En privilégiant des achats taxés à 20 %, il est possible d’obtenir un remboursement. Bien entendu, vous devez conserver tous vos justificatifs de paiement !
Quelques exemples de dépenses professionnelles pour lesquelles vous pouvez récupérer de la TVA :
- l’achat ou les loyers du véhicule ;
- son entretien ;
- les dépenses de carburant ;
- les achats que vous pouvez effectuer pour un client : paiement d’une chambre d’hôtel, d’un repas au restaurant…
Toutefois, si vos achats ne sont pas suffisamment importants pour obtenir ce crédit, et que votre chiffre d’affaires est inférieur à 33 200 € par an, vous pouvez opter pour la franchise en base de TVA. Vous émettrez ainsi des factures nettes de taxe sur la valeur ajoutée.
Vos indemnités kilométriques exonérées d’impôt sur le revenu
Si vous utilisez votre véhicule personnel pour effectuer vos courses de VTC, ou que vous le mettez à disposition d’un autre chauffeur de la société, vous pouvez percevoir des indemnités kilométriques. Calculées en fonction de la puissance fiscale du véhicule, l’énergie utilisée et des kilomètres parcourus, elles permettent de compenser les dépenses de carburant, d’assurance auto, ainsi que les éventuelles réparations. Ce barème est calculé par l’URSSAF.
Or, ces indemnités sont exonérées de cotisations sociales et fiscales. Il s’agit donc d’un revenu net d’impôt pour le dirigeant d’entreprise VTC, fréquemment amené à utiliser son véhicule personnel. En outre, le versement de ces indemnités ne modifie en rien le montant des allocations versées par Pôle Emploi.
Le conseil d’un expert-comptable reste indispensable pour opérer les meilleurs choix en termes de régime fiscal, d’optimisation de la TVA ou de déclaration de vos frais professionnels pour votre activité de VTC. Cela nécessite bien sûr de réserver une part de votre budget au financement des services d’un cabinet comptable, mais les bénéfices en sont réels et mesurables !
Besoin de vous faire acompagner ? Contactez-nous !