[Cas client] L’Aiguille Tatouage : la comptabilité dans la peau !
Chez Mosselmans & Associés, nous aimons travailler avec des clients venus de tout horizon. Une diversité qui passionne et anime nos équipes au quotidien et que l’Aiguille Tatouage illustre parfaitement. Fidèle client du Cabinet Mosselmans & Associés, le célèbre salon de tatouage marseillais s’est prêté au jeu de l’interview. Rencontre avec son directeur à la passion indélébile : William.
Comment devient-on tatoueur ?
J’ai toujours dessiné, puis j’ai commencé à tatouer des amis, et de fil en aiguille j’en suis venu à ce que je fais maintenant. Je dirais que deux conditions sont requises pour se lancer dans ce domaine : la patience et savoir dessiner.
Notre salon propose du tatouage corporel. Je réalise du tatouage artistique sur de la peau humaine de personnes vivantes je précise (rires). J’exerce mon métier depuis une quinzaine d’années à Marseille. Avec mes collaborateurs, nous réalisons toutes sortes de tatouages dans de différents styles.
Nous n’avons pas de stratégie particulière pour nous démarquer des autres shops mais je dirais que nous réalisons notre travail le plus consciencieusement possible afin de répondre au mieux aux attentes de nos clients, et nous le faisons avec amour !
Avez-vous des employés et des partenaires ?
Ma sœur Audrey et moi sommes associés mais nous n’avons pas d’employés. Nous travaillons avec des tatoueurs indépendants, notre structure fonctionne à la manière d’un collectif. Concernant les partenaires, nous avons des fournisseurs spécialistes en matériel hygiénique, en encres et en consommables.
Êtes-vous spécialisés dans un type de tatouage ?
J’ai une grande passion pour les tatouages japonais. Une culture qui n’est pas la mienne mais tellement riche et intéressante que je m’en inspire beaucoup. Pour être plus précis, je suis fasciné par l’époque Edo : leurs artistes, leurs peintures et leurs estampes me donnent beaucoup d’idées. D’ailleurs, mon style diffère du style traditionnel japonais très codifié : je m’octroie plus de liberté en termes de choix de couleurs et de tailles de lignes à respecter.
J’aime autant travailler sur les tatouages colorés que noirs et gris. Cependant, j’ai une préférence pour les grands tatouages pour laisser libre cours à mon imagination. Le tatouage s’effectue à deux : il s’agit d’un travail entre le tatoué et le tatoueur.
Quant à mes collaborateurs, chacun a son style. L’idée de faire fonctionner le salon comme un collectif de tatoueurs, c’est d’avoir des personnalités et donc des styles différents, et d’avoir un panel créatif très varié. Cela nous différencie des shops qui proposent le même style de tatouage.
Pouvez-vous nous en dire plus sur vos tatoueurs indépendants ?
Notre fonctionnement est très flexible : les tatoueurs viennent travailler à l’Aiguille Tatouage quand ils le souhaitent. Ils peuvent venir 3 jours par mois, s’absenter pendant un moment, puis revenir une semaine s’ils le désirent. C’est l’avantage de collaborer avec des indépendants ! Je ne peux donc pas tous les citer mais voici les membres les plus actifs :
- David, adepte du style manga et ornemental.
- Catherine, mon ancienne apprentie que j’ai formée, afficionados du réalisme et du néo-traditionnel.
- Audrey, ma sœur et associée, la pro des tatouages noirs et gris dans un style complètement différent : le polynésien.
- Milan, qui fait du old school américain, et du traditionnel japonais.
- Mona, au style très graphique. Pour être exact, elle réalise de l’abstract : c’est un peu comme si vous jetiez de la peinture sur quelqu’un, ce n’est pas du figuratif. Les jetées de peinture sont très dynamiques, capables d’épouser la forme du corps. C’est totalement différent de ce qu’on a l’habitude de voir.
Combien de temps avez-vous pris pour vous former ?
Un tatoueur apprend tout le temps, une formation continue qui dure toute une carrière ! Cependant, il faut compter au minimum un an de collaboration avec un professionnel pour commencer à être vraiment opérationnel et avoir du recul sur son travail. C’est un métier qui s’inscrit dans le temps long.
A la fin de la séance, on a un premier visuel qui est plus ou moins propre, mais il est amené à évoluer parce que la peau vieillit, bouge, donc on voit réellement la finalité de son travail au minimum un an plus tard. Cela correspond au temps correct de pose, pour que la peau se reforme, se regénère, se retanne… C’est en fait un processus de cicatrisation.
Est-ce qu’il existe une école de tatouage ?
Il existe des écoles qui vous forment en 3 semaines… Selon moi, il s’agit d’une optique commerciale pour surfer sur la tendance. Personnellement, je n’adhère pas à un format aussi rapide mais je suis peut-être vieux-jeu. Je considère que notre métier est ancien, qu’il se transmet comme tous les métiers artisanaux. Lorsque nous débutons dans le tatouage, nous avons un maître d’apprentissage qui nous transmet un savoir accumulé durant des années.
C’est pour cela que j’ai du mal à croire qu’il est possible de devenir tatoueur avec comme seul bagage 3 semaines de formation. Evidemment, il y a des bases à apprendre. Par exemple, l’Etat a mis en place une formation complète qui permet d’apprendre pendant 3 jours les règles de base de l’hygiène. Vient ensuite les bases techniques qui ne sont pas forcément toutes les mêmes car chacun a sa méthode. A l’instar des peintres, on observe différentes techniques qui vont dépendre des « écoles », mais elles sont toutes bonnes du moment que les règles de base sont respectées.
Existe-t-il des solidarités entre les tatoueurs ?
Il n’y a pas forcément de clubs ou d’associations mais nous avons un syndicat qui essaie de défendre les droits des tatoueurs auprès du gouvernement, et heureusement que cela existe. Sans cela, des lois inadaptées créées par des personnes qui ne connaissent pas du tout notre métier réglementeraient notre profession.
Récemment, l’Union Européenne a modifié la législation concernant les encres. Il s’agit de la réglementation « Reach », qui a déstabilisé notre domaine d’activité car elle a interdit l’utilisation de certaines encres. Les fournisseurs ont été pris de court et ont dû recréer des nouvelles formules à la va-vite. Personnellement, je ne sais pas si ce changement est vraiment bénéfique étant donné qu’on a interdit des produits sur lesquels on disposait de 30 ans de recul pour en créer d’autres dans la précipitation. Le temps nous dira si l’idée était bonne ou pas.
Cette nouvelle réglementation a eu un autre effet néfaste pour notre filière : le prix des encres qui a doublé. Nous avons donc du matériel de moins bonne qualité mais beaucoup plus cher…
Depuis quand travaillez-vous avec le Cabinet Mosselmans & Associés ?
Le cabinet Mosselmans & Associés nous accompagne depuis maintenant 6 ans. Les experts-comptables m’aident au quotidien, en particulier Ingrid, Boris et Omar. Je les contacte dès que j’ai des questions et j’obtiens mes réponses très rapidement, peu importe les sujets. L’avantage d’être suivi par un aussi grand cabinet, c’est de pouvoir compter sur les nombreux services proposés, du juridique à la comptabilité. D’ailleurs, nous allons bientôt embaucher un collaborateur et Laurence, la responsable du pôle social, gère toute la contractualisation et toutes les autres formalités nécessaires. Le cabinet M&A nous accompagne sur tous les aspects qui concernent la société et j’en suis très satisfait.
Quels sont vos projets pour 2022 ?
Notre équipe s’agrandit ! Nous allons embaucher un manager qui va gérer l’accueil, les emplois du temps et toutes les tâches administratives qui nous prenaient du temps. Cette nouvelle recrue sera le tout premier salarié de l’Aiguille Tatouage.
Auriez-vous des conseils pour quelqu’un qui se lance dans le tatouage ?
Je préconise de trouver un bon maître d’apprentissage, d’avoir un bon book de dessin, et de sortir du lot ! Selon moi, il est important d’avoir son propre style. On ne peut pas être original si on se contente de recopier tout le monde. On est créatif quand on se concentre bien sur ce qu’on fait, et qu’on aime ce qu’on fait.
Si on n’y met pas tout son amour et sa personnalité, ça ne marchera jamais.
Nous remercions William de l’Aiguille Tatouage pour nous avoir accordé cette interview. Nous sommes ravis de l’accompagner au quotidien et nous lui souhaitons une très belle croissance d’activité.
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