Autoentrepreneurs et travailleurs indépendants : comment préparer sa retraite ?
La retraite des autoentrepreneurs et des travailleurs indépendants : comment ça marche ?
En tant qu’autoentrepreneur ou travailleur indépendant, vous cotisez pour votre retraite à travers les cotisations sociales versées à l’URSSAF. Si vous êtes en autoentreprise, en EIRL ou en EURL, vous êtes considéré comme un travailleur non salarié (TNS). Vous cotisez alors au régime de retraite des indépendants. Ce régime s’appuie sur deux systèmes obligatoires :
- La retraite de base, calculée en fonction du nombre de trimestres validés. Elle est régie par la Sécurité sociale, ou par la CIPAV pour les professions libérales réglementées.
- La retraite complémentaire, basée sur un cumul de points. Elle est gérée par différentes caisses, en fonction de votre activité.
Certains travailleurs indépendants restent cependant affiliés au régime général. C’est notamment le cas des entrepreneurs en SASU et des créateurs freelances qui cotisent à la Maison des artistes ou à l’AGESSA.
Comment connaître le montant de sa retraite quand on est autoentrepreneur ou travailleur indépendant ?
Le calcul des trimestres validés pour la retraite de base ainsi que le nombre de points de retraite complémentaire acquis varient en fonction de plusieurs critères :
- la forme juridique choisie pour votre entreprise ;
- la classification de votre activité si vous êtes autoentrepreneur ;
- le montant et la régularité de vos cotisations ;
- votre année de naissance.
Vous pouvez connaître le détail du calcul appliqué à votre statut d’indépendant en vous référant au site du service public. Vous pouvez également consulter votre relevé de compte retraite personnel en vous connectant au site info-retraite.fr. Demandez conseil à votre expert-comptable pour faire le point sur votre situation !
Quelle est la différence entre le régime général et le régime de retraite des indépendants ?
La principale différence entre le régime des indépendants et le régime général concerne la retraite complémentaire :
- Le taux de cotisation à la retraite complémentaire est moins élevé pour les indépendants que pour les salariés.
- En conséquence, la pension de retraite complémentaire versée est, elle aussi, moins importante.
Une autre différence de taille est l’irrégularité des cotisations chez les travailleurs non salariés. En effet, plus votre chiffre d’affaires est bas, moins vous cotisez et moins votre pension de retraite sera élevée :
- Si vous êtes autoentrepreneur et que vous déclarez un CA à 0, vous ne cotisez pas et ne validez pas de trimestres.
- Si vous êtes en EIRL ou en EURL et que vous déclarez un CA à 0, vous payez tout de même une cotisation minimale permettant de valider 3 trimestres par an.
En tant qu’autoentrepreneur ou travailleur indépendant, vous avez donc tout intérêt à vous montrer prévoyant en vous assurant un revenu complémentaire pour votre retraite.
4 conseils pour s’assurer un complément de retraite quand on est autoentrepreneur ou travailleur indépendant
1. Épargner tous les mois
L’épargne est une précaution incontournable pour pallier les imprévus de votre activité de freelance. Elle peut aussi vous aider à préparer votre retraite.
Pour placer vos économies sans risque, il existe plusieurs livrets d’épargne réglementés par l’État. Les fonds placés sont exonérés d’impôts et peuvent être retirés à tout moment.
- Le Livret A a un plafond de 22 950 € et est ouvert à tous.
- Le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) a un plafond de 12 000 € et est accessible aux personnes majeures.
- Le Livret d’épargne populaire (LEP) a un plafond plus bas de 7 700 €, mais un taux d’intérêt plus intéressant.
Les taux d’intérêt des livrets d’épargne réglementés évoluent en fonction des marchés financiers et de l’inflation. Demandez conseil à votre expert-comptable !
2. Ouvrir un Plan épargne retraite (PER)
Le PER est un produit d’épargne spécialement conçu pour préparer la retraite. Il vous permet de constituer un capital que vous pouvez récupérer ou vous verser sous forme de rente lors de votre départ en retraite.
Le Plan épargne retraite permet de bénéficier de réductions d’impôts. Vous avez 2 options :
- déduire vos versements de votre revenu imposable tous les ans dans une certaine limite ;
- profiter de la déduction fiscale au moment du déblocage des fonds.
Attention cependant : contrairement aux livrets d’épargne traditionnels, le PER ne vous permet pas de retirer les sommes placées avant le départ en retraite. Seuls quelques cas font exception à cette règle : l’achat d’une résidence principale et certains accidents de la vie notamment.
3. Souscrire une assurance-vie
L’assurance-vie est un produit d’épargne intéressant à long terme. Elle vous permet de faire fructifier un capital pour financer un projet, préparer votre succession ou obtenir un complément de retraite. Son fonctionnement est comparable à celui du PER.
L’assurance-vie se distingue cependant du PER sur les points suivants :
- L’épargne peut être débloquée à tout moment.
- Les versements n’ouvrent pas droit à un avantage fiscal.
- Au moment du déblocage des fonds, la fiscalité est en général plus intéressante.
Le PER et l’assurance-vie peuvent tout à fait être utilisés de manière complémentaire pour diversifier vos placements. Si vous préférez faire un choix, faites appel à votre expert-comptable : il saura vous conseiller en fonction de votre capacité d’épargne et de votre situation fiscale particulière.
4. Investir dans l’immobilier
Investir dans l’immobilier reste une valeur sûre ! L’idéal est d’acquérir sa résidence principale et d’avoir fini de la payer au moment du départ en retraite. Investir dans l’immobilier locatif est aussi un bon moyen de se constituer une rente.
Si votre situation ne vous permet pas d’acheter une maison ou un appartement à vous seul, vous pouvez préparer votre retraite en vous tournant vers les options suivantes :
- placer vos économies sur un Compte épargne logement (CEL) ou sur un Plan épargne logement (PEL) en vue de constituer un apport pour un futur achat immobilier ;
- acheter en commun un bien immobilier avec des proches ou des membres de votre famille en constituant une Société civile immobilière (SCI ou SCI familiale) ;
- acheter des parts d’un bien immobilier via une Société civile de placement immobilier (SCPI). Attention cependant : si le rapport investissement/rendement est souvent intéressant, investir en SCPI reste un placement à risque.
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